Le numéro 15 de la série “Écritures contemporaines” de La Revue des lettres modernes est le premier ouvrage universitaire entièrement consacré à l’œuvre d'Olivia Rosenthal. Écrivaine, performeuse, investissant le livre comme la scène, Olivia Rosenthal déploie depuis plus de vingt ans une œuvre importante, essentiellement publiée aux Éditions Verticales. Ce collectif tente d'en dresser un premier bilan, en analysant cette poétique originale qui se situe à la croisée des chemins : entre fiction et documentaire, entre écriture personnelle et recueil de témoignages, entre intertextualité et intermédialité, entre pratique de dispositifs formels et interrogation sur les possibilités de dire l'intime. Ce qui frappe, en effet, dans les ouvrages d'Olivia Rosenthal, c'est le fait qu'ils nous parlent avec acuité de notre monde et de nos préoccupations les plus actuelles, tout en représentant cette matière vive à travers des dispositifs littéraires exigeants. L'écriture d'Olivia Rosenthal est ainsi l'expérience concomitante de la saisie et du débordement du monde et de l'intime.
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Introduction, par Fabien GRIS
1. Early Modern O. R. : cinq notes sur les vies littéraires d’Olivia Rosenthal, par Michel JOURDE 2. Les réinventions de soi dans Mes Petites Communautés, par Jean-Marc BAUDE |
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I. IDENTITÉ(S) ET POLITIQUE(S) ÉDITORIALES / EDITORIAL IDENTITY/IES AND POLITICS
1. L’identité éditoriale de Verticales. Table ronde avec Claro, Jeanne Guyon, Yves Pagès et Pierre Senges / The Editorial Identity of Verticales. Round table with Claro, Jeanne Guyon, Yves Pagès, and Pierre Senges, par Aurélie ADLER 2. Les éditions Verticales. Sociohistoire de la construction d’une position emblématique dans le champ littéraire / Verticales. A Sociohistory of the Construction of an Emblematic Position in the Literary Field, par Lilas BASS 3. Verticales Phase 1 – un situationnisme esthétique / Verticales Phase One—An Aesthetic Situationism, par Stéphane BIKIALO 4. Frédéric Ciriez, écrire paillettes et déchets / Frédéric Ciriez, Writing Glitter and Waste, par Sylvie DUCAS 5. Peut-on parler d’une « Génération Verticales » ? / Can We Speak of a “Verticales Generation”? , par Alain NICOLAS 6. Le collectif Inculte et les éditions Verticales. Étude d’une rencontre posturale / The Inculte collective and Verticales. A Look at a Postural Encounter, par Jean-Marc BAUD 7. Philippe Bretelle, l’œil de Verticales / Philippe Bretelle, the Eye of Verticales, par Stéphane BIKIALO, Martin RASS |
Entre inquiétude et jubilation, l’exploration des savoirs est inséparable chez Pierre Senges d’une exploration des ressources de la fiction. L’appétit de savoir s’accompagnant de la mise en cause du savoir, l’œuvre apparaît tout entière tendue entre thésaurisation et dissémination, et entretient une relation à l’érudition fait d’admiration et d’irrévérence. Hospitalière et généreuse à maints égards, elle n’en est pas moins en lutte perpétuelle contre le réel, contre les codes, et contre le lecteur qui s’y plie. Le jeu sur les possibles narratifs et la manière de construire une histoire, tout comme le maniement de l’intertexte ou le travail de sape de l’auctorialité appellent en effet une réception active du lecteur. Sous les traits de l’autodidacte, l’individu contemporain ainsi portraituré apparaît de la sorte comme un lecteur non seulement averti mais aussi affranchi de l’esprit de sérieux, que l’œuvre érudite et inventive de Pierre Senges engage dans une relation féconde tant au savoir qu’à la littérature.
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La famille connaît depuis un quart de siècle des mutations considérables qui tiennent à des facteurs très divers (économiques, historiques, sociologiques). La vie privée est également de plus en plus médiatisée, dans ses formes extrêmes d’aliénations ou de psychoses et fournit un matériau fécond pour la littérature autobiographique et romanesque. Les études rassemblées dans ce volume entendent observer ce qu’en dit le roman depuis les années 1980, quand le retour au récit coïncide avec un retour en force de la famille dans la fiction. On découvre aussi que l’imagination formelle mise en œuvre est à la mesure des chaos, désunions et recompositions qui caractérisent ces infamilles.
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avant-propos par Laurent Demanze
Introduction par Sylviane Coyault I. FILIATIONS ET HÉRITAGE Introduction par Christine Jérusalem 1. Dominique Viart : Fictions familiales versus Récits de filiation : pour une topographie de la famille en littérature |
avant-propos, par Dominique Viart
I. ÉCRIRE L’HISTOIRE AUJOURD’HUI 1. Nouveaux modèles de représentation de l’Histoire en littérature contemporaine, par Dominique Viart. 2. Le Nouveau Roman et l’Histoire après 1980, par Francine Dugast. 3. Nouvelle Histoire, autre roman : le détail, le corps, la langue, par Agnès Disson. 4. Didier Daeninckx et l’événement fatal, par Flavio Sorrentino. II. AUTOUR DE LA GRANDE GUERRE 5. La Grande Guerre vue par les auteurs de romans policiers, par Pierre Gauyat. 6. La Grande Guerre en perspective 2000, par Gianfranco Rubino. 7. Dans la guerre, Alice Ferney et ses prédécesseurs : Henri Barbusse, Roland Dorgelès et Jean Giono, par Griet Theeten. 8. La Représentation de la Grande Guerre chez Marie-Paul Armand, par Françoise Kuczaj. III. TRAUMATISMES 9. “Comment on meurt et comment on tue” : la Grande Guerre et la mort dans le roman contemporain (1980–2005), par Pierre Schoentjes. |
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Gérard Macé, colporteur de livres et de mondes, par Dominique Viart.
GÉRARD MACÉ, ALCHIMISTE DU VERBE. 1. Note sur « le livre muet », par Jean Starobinski. 2. Les Anges qui boitent, par Sylvie Thorel. 3. Bois dormant : traduction, critique, voix, par Timothy Mathews. GÉRARD MACÉ, FAUTEUR D’IMAGES. 4. Bois dormant ou les chambres du temps, par Agnès Castiglione. 5. Le Firmament photographique, par Karine Gros. 6. L’Humble objectif : photographie, voyage et mémoire dans Un Monde qui ressemble au monde, par Akane kawakami Davis. GÉRARD MACÉ, RÊVEUR DE VIES. 7. « Traduire, interpréter, rêver sa vie » : image et récit de vie chez Gérard Macé, par David Houston-Jones. 8. Sur « la piste romanesque » de Champollion, par Dominique Rabaté. 9. Les “beaux contresens” : Macé lecteur de Proust, par Stéphane Chaudier. 10. Manteaux de poupée, par Anne Roche. |