La pratique du voyage s’oriente dans deux directions distinctes à partir du XIXe siècle : d’un côté, le voyage d’exploration scientifique, qui rassemble des naturalistes, astronomes, géologues et cartographes, non plus pour découvrir de nouvelles terres, mais pour procéder à des relevés et faire progresser la connaissance des territoires, de la faune et de la flore ; de l’autre, le voyage littéraire et artistique, où prime la subjectivité de l’observateur. Or il n’est pas rare que des artistes se joignent aux voyages d’exploration scientifique, et le rêve humboldtien d’unir la science et l’esthétique est partagé par bien des écrivains. L’autonomisation des disciplines est loin d’avoir interrompu le dialogue entre science, art et littérature, de sorte qu’il convient d’interroger à la fois la place de la science dans le voyage littéraire et artistique, et la place de l’esthétique dans le récit de voyage scientifique. En littérature, les pratiques de collecte et d’arpentage resurgissent avec force depuis la fin du XXe siècle, à la faveur d’échanges multiples avec les sciences humaines et les sciences naturelles, l’exploration des écrivains prenant volontiers la forme de l’enquête et du jeu distancié avec les codes du voyage savant. Un mouvement analogue s’empare de la photographie, selon une temporalité spécifique : dès son avènement XIXe
|
Élève d’Ingres et ami de Delacroix, Louis Janmot (1814-1892) fut un peintre respecté, mais un artiste incompris. Quarante ans furent nécessaires à la complétion de son Poème de l’âme, cycle composé de 18 tableaux, 16 grands dessins et de 2 800 vers ‒ pendant lesquelles Janmot traversa le siècle des Révolutions et des Contre-révolutions, dont il fut à la fois l’héritier et la victime.
Ce deuxième volume de correspondance artistique couvre les quinze dernières années de la vie de Louis Janmot, qui voient son œuvre picturale et littéraire finalement donnée à lire et à voir à travers un livre illustré, le premier travaillé par le photographe et éditeur Félix Thiollier. Commander en ligne ici.
|
Admiré par Maurice Denis et Odilon Redon, Louis Janmot (1814-1892) fut un peintre respecté mais un artiste incompris. Son Poème de l’âme rappelle plus les ambitions de William Blake ou des partisans de l’œuvre d’art totale que la peinture académique des ateliers parisiens. Quarante ans furent nécessaires à la complétion de ce “poème”, pendant lesquelles Janmot traversa le siècle des révolutions et des contre-révolutions, dont il fut à la fois l’héritier et la victime. Cette édition rassemble la correspondance artistique de Louis Janmot pendant la période de maturation de sa grande œuvre. Se côtoient ainsi au fil des pages commentaires de l’actualité, confidences, négociations ; mais aussi les réflexions qui alimentent le travail sur son Poème.
Commander en ligne ici.
|
RÉIMPRESSION : Commander en ligne ici.
|