Pour Huysmans, la concision littéraire offre un gain de temps, de sens et de beauté. Elle intensifie. Moins c’est plus. Réduire un roman à un poème en prose, c’est le faire rayonner davantage. Mais la brièveté chez Huysmans ne suit pas la seule voie de la poésie en prose, elle emprunte d’autres pistes d’écriture – autoportraits, articles de presse, nouvelles, préfaces, critique d’art, pantomime – où s’exercent en bref quatre pouvoirs de l’écrivain : Brosser, Raconter, Expliciter et Fantasmer.
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Avant-propos, par Jérôme SOLAL
I. BROSSER – AUTOPORTRAITS ET CROQUIS 1. Huysmans sur Huysmans, par Per BUVIK 2. L’Œil de Huysmans : l’art de la description entre journalisme et littérature, par Alexia KALANTZIS 3. Huysmans et la « mélancolique Bièvre », par Jérôme SOLAL |
L’orthographe quasi jumelle d’humeur et d’humour témoigne de leur origine commune. Après des siècles et quelques migrations, le mot latin s’est découplé, l’humeur naviguant entre médecine et psychologie, l’humour s’amusant des incongruités du réel. Écrivain naturaliste, Huysmans explore les sanies de son époque, mauvais esprit, il lâche la bride à ses humeurs. Il invente l’humour noir et pointe dans ses textes un monde où le rire, après quelques secousses, nous laisse sur le qui-vive. (à paraître le 19 février 2020)
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Avant-propos, par Jérôme SOLAL
PREMIÈRE PARTIE : HUMEURS 1. Éléments pour une « hygrologie » huysmansienne : codes naturalistes et phénoménologie mystique, par Laure de LA TOUR 2. Le Colérique et l’atrabilaire : Bloy, Huysmans et la théorie des humeurs, par Gaëlle GUYOT-ROUGE |
Quatrième volume de la Série « Joris-Karl Huysmans » de la collection « La Revue des lettres modernes », Huysmans et les arts offre treize contributions qui éclairent la relation de Huysmans à l’art, spécialement la peinture, sans oublier la musique et l’architecture.
Huysmans est un œil qui jouit de voir et d’imaginer. Il pratique la critique d’art avec constance, s’intéressant à la fois aux artistes de son temps – impressionnistes, peintres des marges de la société, symbolistes – et à ceux du passé – Primitifs, peintres de l’âge d’or flamand. Son discours sur les arts l’ouvre à une libre réflexion sur la modernité et sur les pouvoirs de la littérature qui, comme la peinture, explore son siècle et s’en échappe. SommaireAvant-propos, par Jérôme Solal.
I – ART CONTEMPORAIN : PEINTURE ET MUSIQUE 1. “Se débrouiller l’œil” : Huysmans face à Monet et Pissarro, par Aude Jeannerod. |