Poursuivant et achevant la publication des actes du colloque de Cerisy-la-Salle (1996) consacré à « l’écriture d’André Gide », ce numéro s’attache dans une première section (« Méthodes ») à décrire la labilité des genres dans l’écriture de Gide, entre récits courts et impossible tentation du roman, entre essai et fiction, et à rendre compte de la complexité du jeu avec les lecteurs. Une seconde section (« Discours ») aborde la diversité des discours gidiens, ici étudiés à travers l’écriture de la guerre ou celle du crime, ou encore l’art de la caricature. Cultivant volontiers le porte-à-faux, l’œuvre de Gide apparaît hantée par l’absence, le silence et le non-dit.
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Avant-propos, par Pierre, MASSON
I. MÉTHODES 1. Le récit court d'André Gide, par Pierre LACHASSE 2. Les Caves du Vatican ou le roman impossible, par Michael TILBY 3. L'écriture entre essai et fiction dans Les Faux-monnayeurs : une poétique du vol, par Pascal DETHURENS 4. Représentations de lecteurs et pédagogie de la lecture dans les soties et Les Faux-monnayeurs, par Sophie SAVAGE-LAVRUT |
Cette livraison est issue, comme le sera la suivante, des actes du colloque « L’écriture d’André Gide » qui s’est tenu à Cerisy-la-Salle en 1996. Le présent numéro aborde trois types d’approche critique de l’œuvre propres à illustrer ce concept d’écriture introduit par Barthes : celui de la génétique littéraire, ici appliquée au Journal, au Voyage d’Urien, à la pièce de théâtre Le Roi Candaule, aux Caves du Vatican, au récit inachevé Geneviève, et au bref dialogue Thésée ; celui de la mise en scène de l’écriture théâtrale et cinématographique (notamment L’Oroscope, La Symphonie pastorale, Isabelle), et de la mise en œuvre énonciative (Paludes) ; celui enfin de la poétique de l’ironie, en particulier dans Les Caves du Vatican, Si le grain ne meurt et Corydon.
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Avant-propos, par Alain GOULET
I. GÉNÉTIQUE LITTÉRAIRE 1. Du Journal à Ainsi soit-il…, par Martine SAGAERT 2. Le Voyage d'Urien ou l'invention du saugrenu, par Pierre MASSON 3. Genèse et variantes du Roi Candaule, par Patrick POLLARD |
Cette neuvième livraison complète et achève la publication, commencée avec le numéro 8 de la revue, du colloque « André Gide en question : le contemporain capital (1923 – 1925) », qui s’est tenu à Paris en 1984. Outre des témoignages sur l’homme, ce numéro propose des contributions critiques respectivement consacrées au rapport de l’écrivain au réel et au moi, à quelques figures clés de son imaginaire, à l’ironie dans Les Faux-monnayeurs, ainsi qu’à l’idéal dans Corydon et aux relations entre roman et autobiographie. Quelques études sortant du cadre chronologique fixé complètent cet ensemble. Elles portent sur Paludes, sur l’essai Dostoïevski et sur les rapports de Gide et du cinéma.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. LIMINAIRE 1. Présence de Gide, par Jean-Louis CURTIS 2. Souvenirs d'André Gide, par Jacques DROUIN II. CORYDON, SI LE GRAIN NE MEURT, LES FAUX-MONNAYEURS : REGARDS INTERTEXTUELS 3. « Le peu de réalité » : Gide et le moi, par Catharine SAVAGE BROSMAN |
Cette huitième livraison est issue, comme le sera la neuvième, des actes d’un colloque qui s’est tenu à Paris en 1984 sur le thème André Gide en question : le contemporain capital. Elle est centrée sur les années 1923-1925, qui sont les “années-sommet” de l’itinéraire de l’écrivain, et est ici plus spécifiquement consacrée au roman Les Faux-monnayeurs. Comme précédemment, c’est la diversité des thèmes et des approches méthodologiques qui prévaut, éclairant notamment les relations entre les personnages, la réflexivité et l’autoréférentialité de l’œuvre, le rapport de l’écrivain à lui-même et à son lecteur imaginaire, le processus et les matrices de la création.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. LIMINAIRE 1. André Gide en question : le contemporain capital (1923-1925), par Alain GOULET 2. Gide, corps et âme, par Robert MALLET 3. Message, par René ÉTIEMBLE 4. Je ne vous ai pas oublié…, par Marcel ARLAND 5. Le journal, matrice de l’œuvre : essai sur la création littéraire d'André Gide, par Daniel MOUTOTE |
La figure du romancier est au centre de la création gidienne. La présente livraison poursuit dans une première section la réflexion menée dans les numéros 5 et 6 sur Les Faux-monnayeurs, à travers une analyse structurale de cette œuvre et des études thématiques consacrées aux personnages féminins et à la présence-absence de l’Histoire. Une seconde section s’attache aux récits antérieurs : L’Immoraliste, La Porte étroite, Les Caves du Vatican sont là encore abordés sous des angles méthodologiques variés, l’approche structuraliste côtoyant les contributions relatives à la découverte du Moi et au jeu des masques. Une section « Mélanges » et un Carnet critique complètent ce numéro.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. LE ROMANCIER SUR LES FAUX-MONNAYEURS 1. Les personnages féminins des Faux-monnayeurs, par George STRAUSS 2. Contribution à une analyse structurale des Faux-monnayeurs : les problèmes de l'écriture, Roman Jakobson et la poétique gidienne, par Andrée BOUVERET 3. Présence d'une absente ou Les Faux-monnayeurs et l'histoire, par Raymond MAHIEU |
Ce numéro est issu des actes du colloque qui s’est tenu à Toronto en 1975, et dont l’ambition était de renouveler les approches de l’œuvre de Gide à la lumière des perspectives critiques contemporaines. Quatre sections déploient ce programme : la première porte sur les œuvres de jeunesse, des Cahiers d’André Walter aux Nourritures terrestres ; la deuxième sur les “récits”, envisagés à travers les jeux de l’intersubjectivité, de la dialectique intertextuelle et de la déconstruction ; la troisième sur les « soties » (Paludes, Les Caves du Vatican) analysées à travers leur rapport au romanesque et selon la question de l’acte gratuit ; la dernière enfin sur le “roman” Les Faux-monnayeurs, ici pris dans ses dimensions narratologique, symbolique et historique.
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Avant-propos, par Jacques COTNAM, Andrew OLIVER, Cameron D. E. TOLTON
I. ŒUVRES DE JEUNESSE – La réflexion dans Les Cahiers d'André Walter : notes pour une description de la “mise en abyme“, par Walter GEERTS – Problèmes historiques posés par la note esthético-morale du Traité du Narcisse, par Réjean ROBIDOUX – Le 6e voyage autour du « renoncement au voyage » et des Nourritures terrestres, par Vinio ROSSI |
Les Faux-monnayeurs est le seul “roman” à proprement parler de Gide. Il est opportun, un demi-siècle après sa parution, de revenir sur cette œuvre novatrice qui, de fait, a renouvelé le genre en le déconstruisant. Plusieurs études éclairent ici ce texte énigmatique: une approche structurale, lectures selon la dynamique du déplacement, ou à travers les jeux de la circulation économique et de la dépense, ou encore analyse des mécanismes de l’autoréférentialité de l’écriture et de la lecture. Trois contributions, consacrées à Paludes, à La Porte étroite et au Journal de Gide, complètent cette livraison où se poursuivent par ailleurs le travail de recension bibliographique et le répertoire des correspondances.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. SUR LES FAUX-MONNAYEYRS – Lire Les Faux-monnayeurs, par Alain GOULET – La structure de l'épreuve dans Les Faux-monnayeurs, par Elaine D. CANCALON – Les Faux-monnayeurs ou le mouvement perpétuel, par Pierre MASSON – Lettres et argent : l'économie des Faux-monnayeurs, par David STEEL – Le roman du roman, par Loïs LINDER – Les Faux-monnayeurs ou l’œuvre sans objet, par Anne-Marie MOULÈNES, Jacques PATY |
Longtemps (et inexplicablement) boudée par les théoriciens de la littérature,“la modernité surprenante” de l’œuvre de Gide a été redécouverte par les “nouveaux romanciers” et par les nouvelles méthodes de la critique littéraire. C’est bien en effet la question du langage, de ses ambiguïtés et de ses faux-semblants, qui est au cœur des textes de l’écrivain, comme le montrent les études ici présentées, qui portent sur son rapport à l’autobiographie, sur son imaginaire envisagé d’un point de vue psychanalytique, ou sur les équivoques du discours théâtral (Saül). Des contributions portant sur Robert ou l’intérêt général, sur l’admiration de Gide pour Balzac et sur sa traduction du Typhon de Conrad complètent, en sus du travail de mise à jour bibliographique, cette livraison.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. MÉTHODES DE LECTURE – Lectures de Gide 1973, par Germaine BRÉE – Gide et l'autobiographie, par Philippe LEJEUNE – Gide ou le paradis perdu : essai psychanalytique sur l'imagination gidienne, par Heinz WENMANN – Pour une étude des masques de Gide : Saül, par Georges G. VIDAL |
À la question Pourquoi écrire ?, Gide, passé l’idéalisme symboliste des débuts, répond par son œuvre même plus que par une introuvable méthode. Quatre études apportent des éclairages partiels, portant successivement sur les valeurs de l’art selon l’écrivain, sur la réflexivité de l’écriture dans La Symphonie pastorale, sur la conception gidienne du temps et de l’espace, attentive aux glissements d’un lieu et d’un instant à l’autre, sur le portrait de soi-même tracé dans l’essai sur Dostoïevski. S’y adjoignent deux contributions hors thème, relatives à l’écriture de l’ambiguïté dans Paludes et à la référence virgilienne dans La Porte étroite. Un important carnet critique et bibliographique complète ce numéro.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. GIDE ET LA FONCTION DE LA LITTÉRATURE – Du Subjectif aux Prétextes : la formation de Gide critique, par Masayuki NINOMIYA – La figuration du procès littéraire dans l'écriture de La Symphonie pastorale, par Alain GOULET – L'instant et le lieu chez André Gide, par Georges POULET – Gide et la fonction de la littérature d'après son Dostoïevsky, par Christina H. ROBERTS-VAN OORDT |
Roman phare d’André Gide, Les Nourritures terrestres fait dans cette livraison l’objet d’études croisées qui en explorent l’imaginaire (l’image de la Bretagne, le motif de la cécité et de l’aveuglement) ou certains rapprochements littéraires significatifs (Hamlet). Deux figures se détachent particulièrement : celle de Ménalque, personnage nietzschéen et figure emblématique de la délivrance, qui est à l’origine du roman et traverse plusieurs textes de l’écrivain, et celle de Nathanaël ici comparé avec le des Esseintes de Huysmans. L’histoire complexe de la création et de l’édition des Nourritures terrestres fait d’autre part l’objet de deux contributions, que complètent un carnet critique et des recherches bibliographiques.
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Avant-propos, par Claude MARTIN
I. LES NOURRITURES TERRESTRES – Les Nourritures terrestres et la Bretagne, par Bernard DUCHATELET – Signe et réalité, par Bernard GENTIAL – Deux textes du « Récit de Ménalque », par David STEEL – Sur une édition « pouvant être considérée comme définitive », par Claude MARTIN |
Le centenaire de la naissance de Gide (1969) appelait une série susceptible de rassembler, en marge des inédits publiés par les Cahiers André Gide, des travaux à caractère plus scientifique portant en particulier sur la relation entre l’homme et l’œuvre. Le but est ici d’accueillir une grande diversité d’approches critiques, et de faire le point sur la recherche en cours à travers un « Carnet critique ». L’étude « Narcissisme et éducation dans l’œuvre romanesque de Gide », par Cécile Delorme, interroge les relations entre parents et enfants dans l’univers gidien, plus spécifiquement sous l’angle de la psychanalyse, ainsi que la conception de la femme qui s’y construit. L’étude de Jef Last porte sur l’influence d’Oscar Wilde sur Les Nourritures terrestres. Enfin Alain Goulet s’intéresse à l’image de Gide dans la presse soviétique de 1932 à 1937.
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Présentation, par Claude MARTIN
– Narcissisme et éducation dans l’œuvre romanesque d'André Gide, par Cécile DELORME I. Le Père Les mauvais pères – L'éducation – Pères et filles II. La Mère Le triangle - L'amour maternel ou la prison - La mère idéale |